Les stocks : outils de financement de la croissance externe
La crise sanitaire qui a débuté au début de l’année 2020 a mis à mal et déstabilisé de nombreuses entreprises sur leur marché et leur niveau de trésorerie.
Afin de permettre d’y faire face, le gouvernement a pris plusieurs mesures inédites :
- PGE
- Mesures de chômage partiel facilité
Grâce à ces mesures, les entreprises fragiles début 2020 ont pu passer la crise mais restent encore fragiles aujourd’hui. Certaines n’ont plus de capacités de financement pour préparer l’avenir.
À l’inverse, certaines entreprises ont su se renforcer et capitaliser.
Les premières constituent alors des cibles intéressantes pour les secondes cherchant à réaliser de la croissance externe.
Les stocks de l’entreprise potentiellement acheteuse ou ceux de la cible peuvent permettre de financer l’opération. En effet, les stocks, actifs circulants et composante du BFR, peuvent être apportés en garantie de futurs concours.
Ils représentent le chiffre d’affaires futur de l’activité et peuvent être mobilisés selon différentes solutions juridiques (gages, warrant, fiducie). Ils constituent une ressource solide pour les créanciers.
Dans le cas d’une reprise, les créanciers peuvent être : les banques commerciales en bilatéral ou en pool, un investisseur ou un fond d’investissement. Au-delà de l’obtention d’un concours complémentaire pour le BFR, les stocks seront proposés pour garantir par exemple le crédit d’acquisition, des obligations ou un compte courant d’associé.
Dans le cadre d’un montage avec un financement porté par une société d’exploitation ou une holding (tiers) pour acquérir une cible, la collatéralisation des stocks de la cible permet de garantir le financement du tiers : « le gage peut être consenti par le débiteur ou par un tiers ; dans ce dernier cas, le créancier n’a d’action que sur le bien affecté en garantie » (article 2334 du code civil).
Dans cette situation, il sera nécessaire de vérifier qu’il n’y a pas d’abus de bien social du tiers vis à vis du débiteur.
Dans le cas d’une reprise à la barre du tribunal, il n’est pas rare pour le repreneur de « dégrader » fortement la valeur des stocks pour réduire le coût de l’enveloppe globale. Attention, vis à vis d’un investisseur ou d’une banque, il sera plus complexe de mobiliser les stocks à leur valeur brute, les créanciers s’appuyant initialement sur la valeur nette. L’enveloppe pourra être appréciée progressivement par la revalorisation progressive du poste stock.
Au travers de ces différentes solutions, la mobilisation des stocks, qu’ils soient propriété de l’acquéreur ou de de la cible, constitue une possibilité solide pour finaliser une croissance externe.
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